Transition vers l’époque moderne
À partir de la Renaissance, l’astrologie entre dans une phase de transformation marquée par une réorganisation de ses méthodes et de ses usages. L’essor des sciences modernes, notamment l’astronomie et les disciplines mathématiques, conduit à une distinction plus nette entre l’étude scientifique des phénomènes célestes et les interprétations symboliques qui leur étaient historiquement associées. Cette période ne met pas fin aux pratiques astrologiques, mais influence leur évolution : elles deviennent progressivement plus centrées sur la dimension descriptive, culturelle et personnelle. Les systèmes d’interprétation continuent d’exister dans différents milieux, souvent sous une forme plus individualisée, adaptée à de nouveaux contextes intellectuels et sociaux.
Au XIXᵉ siècle, l’intérêt pour l’astrologie connaît un renouveau à travers l’émergence de courants philosophiques et humanistes qui s’intéressent aux symboles, aux archétypes et à la dimension narrative des cycles temporels. Cette période voit apparaître des approches cherchant à relier les signes du zodiaque et les cartes du ciel à des réflexions sur le caractère, les expériences individuelles et les représentations culturelles. Les encyclopédies, ouvrages spécialisés et journaux deviennent des supports privilégiés pour diffuser ces interprétations, rendant l’astrologie plus accessible à un large public.
Au XXᵉ siècle, l’astrologie se développe principalement sous une forme éditoriale et culturelle. Elle s’étend à de nouveaux formats, tels que les magazines, les livres thématiques, les publications spécialisées et plus tard les ressources en ligne. Plusieurs courants mettent désormais l’accent sur la dimension introspective et symbolique plutôt que sur des aspects liés à l’observation empirique du ciel. Cette évolution permet de structurer un langage commun destiné à décrire des tendances générales, des rythmes de vie ou des cycles personnels, tout en conservant une approche narrative et non prescriptive.
